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les médaillons

Mes pas fiévreux battaient l’asphalte,
Et j’allais, satellite obscur,
Gravitant sans trêve ni halte
Autour de son châle d’azur.

Et las, brisé, toujours plus pâle.
Je suivais du cœur et des yeux
L’azur divin du petit châle
Aux ondoiements harmonieux…

A présent encore il me hante,
Ce châle bleu de ciel, mon Dieu !
Elle aimait ailleurs, la méchante,
Et je n’y voyais que du bleu.