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au jour le jour

Et ceux encore, ô sage, ô maître,
A qui vous avez enseigné
L’orgueil tranquille et résigné
Qui suit le tourment de connaître ;

Tous ceux dont vous avez un jour
Éclairé l’obscure pensée
Ou secouru l’âme blessée,
Vous doivent bien quelque retour.

Poète des douleurs intimes,
Magicien cher entre tous.
Pour ceux qui n’ont connu de vous
Que l’enchantement de vos rimes,

Pour ceux qui vous aiment tout bas
(Soit mon audace pardonnée !)
Moi je viens, puisqu’ils n’osent pas,
Vous souhaiter la bonne année.

1er janvier 1881.