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a une petite fille
Cette bouche au ferme contour,
D’une grâce presque sévère,
Petite Reine, chère Amour,
Te fait ressembler à ta mère.
Ton nez ressemble au sien, pour sûr,
Autant qu’il peut, et l’on devine
Qu’il en aura le profil pur
Et la courbure sarrasine.
Salut à ton joyeux matin !
Ses promesses seront fidèles ;
Et dans ton visage enfantin
Flottent les grâces maternelles…
Quand tu te promènes l’hiver,
S’il fait froid, si la bise souffle,
Ta mère d’un châle bleu-clair
Jusqu’aux oreilles t’emmitoufle.
Ce petit châle aux plis moelleux.
Dont la frange au vent s’éparpille,
Serrait son flanc souple et frileux
Au temps qu’elle était jeune fille…