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après

Cet air-là se chante à la ronde
Depuis bien des siècles, je croi ;
Et ma plainte est à tout le monde,
Mais ma tristesse est bien à moi.


II


En septembre, un soir de vendange,
Ce caprice amer m’est venu.
Hélas r je ne sais quoi d’étrange,
De violent et d’ingénu,

Charme complexe qui s’ignore,
M’avait près d’elle ensorcelé…
Le pressoir crie et tourne encore,
Et notre amour s’en est allé.

Est-ce ma faute ? Est-ce la sienne ?
Ce qui ne dut jamais finir
Est déjà de l’histoire ancienne.
Changeante au gré du souvenir.