Page:Lemaître - Poésies, 1896.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

224
une méprise

Nous t’avons envoyé les nôtres,
Chère belle aux yeux de velours.
Si j’essayais d’en faire d’autres.
Ce seraient les mêmes toujours.

Car une goutte d’eau, maîtresse,
Peut refléter tout l’univers ;
Et l’infini de la tendresse
Tient tout entier dans quelques vers.

Mais mieux encore il se révèle
(Les mots sont si froids et si vieux !)
Dans la douceur toujours nouvelle
Des yeux enchaînés par les yeux…