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petites orientales

Il songe, roulant à la fois
Souvenirs et vagues pensées,
Aux Mauresques de Delacroix,
A d’anciennes amours blessées,

A Stendhal, à Schopenhauer,
Aux livres des grands pessimistes…
Il se dit que vivre est amer
Pour nos curiosités tristes…

Son souffle haletant et bref
Râle en son étroite poitrine…
« Oh ! toi, dit l’aimée enfantine,
Macach tener forza bezzef*. »

Alger, février 1881.

* Toi n’avoir pas beaucoup de force.