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petites orientales


III


Humant sa farouche beauté,
Il marche dans son parfum tiède
Et grimpe avec docilité
L’escalier tortueux et raide…

La chambre est comme un grand couloir ;
Aucun soleil ne la visite.
Le demi-jour y laisse voir
Un mobilier fort composite.

Là, sur un divan large et bas,
Traîne une écharpe marocaine.
Un lit montre son matelas
A carreaux bleus, qui perd sa laine.

Sur la commode en acajou,
Près d’une cassolette antique,
Dort, achetée on ne sait où,
Une morne cage à musique.