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petites orientales

Il projette avec crudité
Sur des murs blancs leur silhouette,
Et flambe et triomphe, exalté
Par l’ombre intense et violette…


II


Le Parisien ébloui
Erre à pas lents dans ces méandres…
Là-haut, sur un rythme inouï
Traînent des sons rauques et tendres…

Il voit, derrière des barreaux,
Dans le cadre d’une fenêtre
Toute petite et sans carreaux,
Un jeune visage apparaître.

Vivant poème de couleurs,
C’est une enfant, une Mauresque
Qui, sans plus d’âme que les fleurs,
Chante, sauvage et pittoresque.