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dans la kasbah

En quête d’objets singuliers
Où la soif de ses yeux s’étanche,
Il monte par les escaliers
De la Kasbah bizarre et blanche.

Car il se plaît aux visions
Que dans les ruelles étroites
Machinent l’ombre et les rayons
En l’absence des lignes droites.

Closes ainsi que des cachots,
Les maisons, s’étayant entre elles,
Posent leurs ventres blancs de chaux
Sur des rangs serrés de poutrelles.

Le pavé serpente inégal
Dans l’ombre claire, sous ces voûtes
Où le grand soleil vertical
Çà et là filtre en larges gouttes.

Plus loin, les chemins, se coupant.
Font de fantasques encoignures.
Le soleil s’y rue et s’épand
Au hasard des architectures.