Page:Lemaître - Poésies, 1896.djvu/174

Cette page n’a pas encore été corrigée

156
les médaillons


CANDIDE
A Jules Lagneau


I


Je viens, pour m’égayer, de relire Candide,
Et je me sens, ma foi, triste comme la mort.
C’est léger, c’est charmant ; c’est hideux, c’est sordide :
Comme on dit aujourd’hui, c’est fort ; mais c’est trop fort.

O grotesques enfants de l’Ironie humaine,
Mornes souffre-douleurs du féroce Destin,
Fous, je vous dis adieu le cœur serré de peine,
Jean qui rit, Jean qui pleure, ô Pangloss ! ô Martin !