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III

Hermann, en rentrant chez lui, était mécontent de lui-même. Quel sentiment l’avait entraîné à dire à son père des choses que celui-ci ne pouvait entendre ? Et par quelle faiblesse avait-il renié ensuite, ou peu s’en fallait, ce qu’il venait de confesser ?

— Que je suis peu maître de moi ! murmura-t-il avec colère.

Ses yeux s’arrêtèrent sur un vieux tableau accroché au-dessus de sa table de travail. C’était le portrait d’un de ses ancêtres, Hermann II, qui avait assassiné son frère, dont il se défiait, empoisonné sa première femme afin de pouvoir conclure un mariage plus avantageux pour l’État et noyé dans le sang une révolte