— Je ne sais pas.
— Avoue qu’il vient ce soir.
— Pourquoi dites-vous ça ?
— Ces fleurs attendent quelqu’un, c’est clair comme le jour.
— Je ne sais pas, répéta la fille, étonnée, un peu tard, de l’insistance d’Otto et soudainement méfiante… Mais voulez-vous bien vous en aller ?
— Oui, mon amour, je veux bien à présent.
Otto sortit par la terrasse, gagna, en se dissimulant derrière les arbres, la petite porte du parc et oublia de la refermer à clef.
Un homme, avec un cheval, l’attendait à Steinbach, dans une auberge : un ancien policier qui avait coutume de l’accompagner, à distance, dans ses expéditions.
Otto traça quelques lignes sur une feuille de carnet en déguisant son écriture, cacheta et dit à l’homme :
— Il faut que ceci soit remis secrètement, avant la nuit, à la princesse Wilhelmine.
Cela lui semblait amusant de jouer ainsi les traîtres de mélodrame. Cependant, il réfléchit qu’il avait rendez-vous, ce soir-là même, avec la petite-fille du garde et que, si, en effet, il se