Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/281

Cette page n’a pas encore été corrigée

— Je ne peux pas me décider.

— Si ! si ! tu viendras. J’en suis sûr.

— Il faut vous en allez, monsieur. Moi, je vais débarrasser mon panier et finir de ranger par là…

Elle entra dans la salle à manger, dont elle laissa la porte entr’ouverte. Otto, resté seul, regarda tout autour de lui. Il fut frappé de la beauté des meubles, très fanés, mais très riches. Une antique console rocaille portait dans la complication de ses entrelacs un écusson aux armes des Marbourg. Et partout, au milieu de ces vieilles choses, des fleurs fraîchement cueillies : un air de fête et d’attente.

— Ah ça ! murmura-t-il, on diable suis-je, moi ?

Il appela :

— Kate !

— Vous n’êtes pas encore parti ? répondit-elle de la pièce voisine.

— Comment s’appelle-t-elle, ta maîtresse ?

— Qu’est-ce que ça vous fait ?

— Et toi, qu’est-ce que ça te fait de me le dire ?

— Quand vous saurez qu’elle s’appelle la comtesse Leïlof ?…