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— En écoutant de la jolie musique. Et la petite femme aurait de jolies robes, et des chapeaux, et des bijoux…

Kate n’y put tenir :

— Montrez la boîte, dit-elle.

— Et ton grand-père ?

— Oh ! je les cacherai bien… Mais je les mettrai quand je serai toute seule.

— Tu es exquise.

Elle mit vivement la boite dans sa poche et fourra son mouchoir par-dessus.

— Et, à présent, il faut vous en aller.

Mais Otto ne bougeait pas.

— J’ai bien le temps… Et puis, maintenant que nous voilà bons amis… car nous sommes bons amis ?…

Il respirait la nuque penchée de Kate, une nuque renflée, qu’un pli gras coupait obliquement quand elle se retournait un peu, et son long nez frôlait les frisons de la fille.

— Vous me chatouillez, gloussa-t-elle.

— Écoute, je ne m’en irai pas avant de savoir où je te reverrai.

— Où vous me reverrez ? Ce n’est pas facile, cette affaire-là.

— Ce serait facile si tu voulais.

— Si je voulais… Mais si je ne veux pas ?