Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/235

Cette page n’a pas encore été corrigée

défendre mes droits, c’est-à-dire pour faire mon devoir, tu ne sais pas encore de quoi je suis capable.

Il répondit d’un air d’ennui :

— Madame, vous vous trompez, je n’ai point de maîtresse à Loewenbrunn.

— A Loewenbrunn ou ailleurs ! De grâce, ne descendez pas à mentir, prince de Marbourg.

— Madame, je vous donne ma parole royale (vous croirez à celle-là, j’espère) que mademoiselle de Thalberg n’est pas ma maîtresse. Et, maintenant, vous viendrez à Loewenbrunn, si vous voulez.

Wilhelmine demeura un instant interdite. Si Frida n’était point la maîtresse d’Hermann, quel lien unissait donc le prince et la jeune barbare ?

— J’irai à Loewenbrunn, dit-elle. Car si c’est ainsi… c’est pire.