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L’officier parut à la porte.

— Quelles nouvelles ? demanda Hermann.

— Communication du général gouverneur : Le nombre des manifestants grossit, toujours… Pas de désordre jusqu’à présent… Mais le général fait observer qu’il serait facile de couper la manifestation en deux au carrefour des Tanneurs. Il demande si Votre Altesse Royale n’a rien à modifier aux ordres donnés.

— Absolument rien.

— Mais… commença Wilhelmine.

— J’ai dit.

— Les manifestants, reprit l’officier, doivent passer au bout de la grande allée du jardin royal. Votre Altesse pourra facilement les voir des fenêtres de la salle du trône.

— J’y ai songé. Merci. Allez, capitaine.

Et, se retournant vers la princesse :

— Madame, vous prenez souvent plaisir à me rappeler mon pouvoir et mes droits. Or, si je suis roi, je le suis aussi pour vous. Et, si je suis de droit divin, c’est apparemment Dieu qui m’inspire cette conduite même dont vous êtes scandalisée… Qu’avez-vous à répondre ?

— Rien, Hermann, sinon que je cours veiller à la sûreté de votre fils et que je reviens prendre