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« Votre cousin Renaud est un fou », avait dit à Hermann le roi Christian. Non ; le prince Renaud n’était pas un fou, mais seulement un jeune homme de beaucoup de sensibilité et d’imagination, qui faisait toujours uniquement ce qui lui plaisait et dont la conduite était déterminée par des raisons dans lesquelles le vieux roi ne pouvait entrer commodément.

La mère de Renaud, un souffle, une âme, une figure transparente de missel, était morte en le mettant au monde. Puis son père s’en était allé après trois ans de désespoir languide et fleuri, mystiquement amoureux de la défunte, adonné vers la fin aux sciences occultes. L’