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VICTOR DURUY.

M. Jules LEMAÎTRE, ayant été élu par l’Académie française à

la place vacante par la mort de M. Duruy, y est venu prendre séance le 16 janvier 1896 et a prononcé le discours suivant :

Messieurs,

En m’appelant ici à la succession de M. Victor Duruy, vous m’avez fait, non seulement le plus grand honneur que je pusse espérer, mais un honneur dont nul souci de parer ou d’amplifier mon sujet ne sera la rançon. Les obligations que votre choix m’impose aujourd’hui me seront, je ne dis point faciles, mais assurément très douces à remplir. À aucun moment ni dans aucune partie de la vie et de l’œuvre de mon illustre prédécesseur, je n’aurai d’autre embarras que d’égaler mon respect et ma louange aux mérites d’une vie et d’une œuvre si évidemment bienfaisantes. Et cela déjà, Messieurs, est un éloge tout à fait rare, même ici.

La certitude et l’activité ; des croyances morales