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de te ramener à Paris. Il t’aime et t’honore, et fera tout dans des circonstances indiquées pour te servir… » — « M. Sainte-Beuve est venu dîner tranquillement ; il t’aime et te regrettait beaucoup. » — « M. Sainte-Beuve fait des vœux bien sincères pour ton retour et s’ingère pour te servir. Celui-là, par exemple, s’il pouvait !… Je lui dois déjà trois cents francs de pension par Mme Salvandy. Jamais je n’ai rien vu de si simplement bon. » — « M. Balzac est venu me voir il y a quelques jours, je te conterai cela. C’est un bon être par-dessus son talent. » — « M. Sainte-Beuve a ta lettre et m’en a bien récompensée par des poésies et par le soin religieux qu’il va prendre d’émonder un volume pour M. Charpentier, afin d’avoir un peu d’argent pour déménager. » — « Béranger était venu accidentellement pour obliger de son concours une pauvre femme que tu connais… Béranger est un homme humain et loyal, fort simple. Il m’a grondée d’avoir révélé son nom à la dame obligée, mais grondée de bonne foi et à mériter que tu l’embrasses, ce que tu feras un jour, dans la mansarde véritable où il demeure comme un gros chien sans dents, sans griffes, avec des lunettes vertes. » — «… Je ne t’ai pas dit que je connais maintenant la mère de M. Sainte-Beuve, toute petite et adorable d’amour pour son fils. Sa maison est celle de la Fée aux miettes. Il y sent bon de calme et de fleurs. » — « M. Jules Favre a passé tout le soir avec moi… M. Favre est un homme très droit et très simple ; son