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lui vont bien. Elle touche le cœur. Elle m’a entraînée dans un coin pour m’offrir bien des choses ! Il me semble que je les ai reçues trois fois, tant mon âme en est pleine !… Mars m’avait écrit qu’elle me réunissait à dîner avec Dumas et sa femme. Tu n’as pas d’idée de Mars, elle y met du cœur et une volonté qui récompense de tout ce que je lui ai porté d’admiration désintéressée dans ma vie. Dumas est plein de chaleur et de zèle, et sa femme m’a prise en goût tout à fait… J’ai vu Bocage chez Mlle Mars, il a été d’une grâce et d’une chaleur toutes romantiques… » Tout cela dans la même lettre ! — «… Nous sommes partis et revenus avec M. de Lamennais qui nous a ramenés jusqu’à la porte… Je te laisse à juger si l’on a parlé progrès, religion, liberté, avenir humanitaire !… Il a toute la grâce d’un enfant. Celui-là encore, tu l’aimerais beaucoup, si pauvre, si curé de campagne, avec ses gros bas bleus et ses pantalons trop courts. » — «… J’ai revu M. Sainte-Beuve, affectueux et serviable : comme Charpentier n’est point venu encore, il s’est chargé d’y passer aujourd’hui lui-même et de me rapporter sa réponse pour l’argent… Mme Récamier, que j’ai revue hier, et M. de Chateaubriand m’ont prise en affection plus vive. Elle est entrée avec moi dans tout ton sort et veut s’en occuper, ainsi que des enfants, plus tard. Elle m’a donné un beau livre pour Inès et brûle de voir Line… » — «… J’ai vu M. Victor Hugo, qui m’a reçue à cœur découvert… Il demeure attaché à l’idée