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tié. Le prénom d’Hyacinthe a pu être donné à la fille aînée de Mme Desbordes-Valmore à cause de ce monsieur, mais seulement en raison de cette amitié.

« Il faut accueillir avec défiance les racontars, de quelque source qu’ils viennent… Ainsi on disait, il y a quelque cinquante ans, dans un salon littéraire de Paris (mettez l’Arsenal), que M. de Latouche avait été l’amant de Mme Valmore, qu’Ondine était sa fille, et que l’on s’était séparé parce qu’il avait voulu séduire la jeune fille. Ce dernier point seul est exact. Il faudrait donc admettre que Marceline aurait conservé, après son mariage, des relations avec son amant et qu’elle l’aurait fait entrer dans l’intimité de son mari. La droiture et la loyauté de Marceline s’élèvent contre cette odieuse supposition. La rupture, qui eut lieu en 1839 entre H. de Latouche et la famille Valmore, fut causée par l’exigeante amitié et surtout par la conduite ignoble de ce drôle. Et cependant on prit des précautions vis-à-vis de lui, tant on le craignait.

« Latouche a-t-il connu Marceline Desbordes avant son mariage ? Est-il le père de l’enfant, Eugène, mort en 1816 ? On n’a qu’une affirmation, celle de l’honorable M. Lacaussade, qui tenait ce renseignement du fils même de Marceline, Hippolyte. Mais Hippolyte, d’où le tenait-il lui-même ? De son père ? De sa mère ? Il n’y faut point songer. De qui ?

« Et alors, quelle créance peut-on donner à cette affirmation ?