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En tout cas, je remarque qu’il n’a pas toujours mis à citer ma prose le scrupule d’exactitude que j’avais apporté à transcrire ses vers, et, aussi, qu’il n’a point observé envers ma personne la stricte réserve dont j’avais usé envers la sienne. De sorte que c’est moi qui me trouve exercer légitimement, aujourd’hui, le droit de réponse.

Je vois d’abord, en feuilletant son papier, que cet homme a formé le noir projet de me brouiller avec la Comédie-Française. Il assure que j’ai répandu des « trésors d’ironie sur le Comité ». « Des trésors », c’est beaucoup dire ; mais enfin M. Dubout ne se méprend pas ici sur ma pensée. Seulement le désir de me nuire auprès de ces messieurs (chose impossible, je l’en préviens) l’entraîne un peu plus loin à de regrettables inadvertances.

« M. Jules Lemaître, dit-il, se borne à constater… les « grâces niaises » de Mlle Bertiny… le « bredouillement » de M. Albert Lambert fils », etc. Or voici mon texte : « M. Albert Lambert fils déploie une belle fougue et ne bredouille que peu. » Vous sentez combien cela est différent. Et je n’ai point parlé des « grâces niaises » de Mlle Bertiny, que je regarde au contraire comme une comédienne très fûtée, mais de la « grâce niaise de Néra », personnage de M. Dubout. Quand M. Dubout me cite, est-ce trop de lui demander je ne dis pas plus de bonne foi, mais un peu plus d’attention ?

Autre noirceur : M. Dubout veut me brouiller avec