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Pendant que les lettres pleuvaient chez moi, M. Auguste Lacaussade révélait à M. Gaston Stiegler, rédacteur à l’Écho de Paris, la moitié de ce mystère : «… L’amant ne s’appelait pas Marc, ni Marcel, mais Henri. On lui doit (c’est une façon de parler) des vers, des romans et des pièces de théâtre. Il eut quelque notoriété. Il ne fut point marié, ne laissa pas d’enfants et mourut aux environs de Paris, à Aulnay-lès-Bondy. »

Voilà qui va bien. Par malheur il serait assez difficile de retrouver dans « Henri » « Marceline »… Une femme, qui porte un nom honoré dans les lettres, a bien voulu débrouiller pour moi cette énigme :

« Monsieur, puisque la triste histoire de Marceline Desbordes-Valmore vous intéresse, je crois devoir vous révéler que l’abominable « mufle » qui l’a si indignement lâchée n’est autre que Henri de Latouche.

« Ses véritable prénoms étaient : Hyacinthe-Joseph-Alexandre ; ceux de Mme Valmore : Marceline-Félicité-Josèphe.

« Une de vos hypothèses est donc pleinement réalisée. Je tiens ces renseignements de mon vieil ami Auguste Lacaussade. Il n’en fait pas mystère.

« Nous eussions préféré sans doute qu’on ne fît pas tant de bruit autour de la tombe d’une femme qui eut, comme tant d’autres, le tort de