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« Parmi les habitués du théâtre Feydeau, que charmait sa tenue décente autant que son jeu naturel, ne s’est-il pas trouvé un homme du monde, un lettré, un rimeur versé dans l’art d’Ovide, lequel, frappé et peut-être ému des rares aptitudes poétiques de la jeune artiste, sut tout de suite les apprécier et offrir des conseils accueillis avec une gratitude ingénue ? »

Oui, c’était un « poète », au témoignage même de Marceline :

 J’ai lu ces vers charmants où son âme respire.

Or, nous sommes en 1809. Mon Dieu, mon Dieu, si c’était Baour-Lormian, ou Esménard, ou Luce de Lancival ? Ou bien, puisque M. Lacaussade nous parle d’un rimeur « versé dans l’art d’Ovide », n’y eut-il pas, à cette époque, un certain Saint-Ange qui traduisit en vers les Métamorphoses ?… Mais non ; Marceline écrit quelque part :

  Ton nom ! partout ton nom console mon oreille…
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Tu sais que dans le mien le ciel daigna l’écrire ;
  On ne peut m’appeler sans t’annoncer à moi,
  Car depuis mon baptême il m’enlace avec toi.

Il s’agirait donc de trouver un littérateur du Premier Empire qui s’appelât, de son petit nom, Marcel, ou peut-être Marc. Mais je n’ai pas le temps ni les