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ANATOLE FRANCE

LE LYS ROUGE


«… Eh oui, je sais parler avec ma plume, tout comme un autre. Mais parler, écrire, quelle pitié !… Qu’est-ce qu’il en fait, le lecteur, de ma page d’écriture ? Une suite de faux-sens, de contresens et de non-sens. Lire, entendre, c’est traduire. Il y a de belles traductions peut-être. Il n’y en a pas de fidèles. Qu’est-ce que ça me fait qu’ils admirent mes livres, puisque c’est ce qu’ils ont mis dedans qu’ils admirent ? Chaque lecteur substitue ses visions aux nôtres… »

Ainsi parle le littérateur Paul Vence, dans un des premiers chapitres du roman. Vous voilà avertis : je ne vous puis donner que ma traduction du Lys rouge.

Si, tout en goûtant la grâce infinie de cette forme, presque unique dans notre littérature, je regarde ingénument ce qu’elle recouvre, j’aperçois, au tra-