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passe pour responsable des brutalités et des sécheresses de la littérature naturaliste, ne correspond pas à un moment plus avancé du développement humain que la religiosité protestante et septentrionale ? Des livres comme ceux de M. J.-H. Rosny, pour ne citer que ceux-là, ne présagent-ils point la conciliation de deux esprits qui, chez nous, furent trop souvent séparés ? et n’y reconnaissons-nous pas à la fois l’enthousiasme de la science et l’enthousiasme de la beauté morale et, déjà, comment ces deux religions se tiennent et s’engendrent ? Qui vivra verra. En attendant, dépêchez-vous d’aimer ces écrivains des neiges et du brouillard ; aimez-les pendant qu’on les aime, et qu’on y croit, et qu’ils peuvent encore agir sur vous, — comme il faut se servir des remèdes à la mode pendant qu’ils guérissent. Car il se pourrait qu’une réaction du génie latin fût proche.