Ailleurs, le rôle que Lamartine prête à l’Esprit-Saint ne paraît pas extrêmement différent de celui de Vishnou : « Gloire à toi, dit la Prière de Parasasa, tout-puissant Seigneur, ô Vishnou, âme de l’univers… » Et Lamartine :
Tu ne dors pas, souffle de vie,
Puisque l’univers vit toujours !
Et plus loin :
Tu revêts la forme sanglante
D’un héros, d’un peuple, d’un roi…
Et encore (car, tandis que j’y suis, je m’en voudrai de ne point vous citer cette strophe admirable) :
Il se fait un vaste silence :
L’esprit dans ses ombres se perd,
Le doute étouffe l’espérance
Et croit que le ciel est désert.
Puis tel qu’un chêne obscur, longtemps avant l’orage,
Dont frémit tout à coup l’immobile feuillage,
Et dont l’oiseau s’enfuit sans entendre aucun son,
Le monde où nul éclair ne te précède encore,
D’un inquiet ennui se trouble et se dévore,
Et, comme à son insu, de l’Esprit qu’il ignore
Sent le divin frisson.
Mais ce que les Harmonies lamartiniennes ont en commun avec les hymnes du Rig-Véda, c’est, plus encore que certaines conceptions métaphysiques, la