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plit l’air… De cette même clarté, Dieu purifiant et protecteur, tu couvres la terre, tu inondes le ciel, l’air immense, faisant les jours et les nuits, et contemplant tout ce qui existe… »

Dans l’Hymne du soir :

  Il me semblait, mon Dieu, que mon âme oppressée
  Devant l’immensité s’agrandissait en moi,
  Et sur les vents, les flots ou les feux élancée,
            De pensée en pensée
            Allait se perdre en toi.

Ainsi, dans la Prière de Parasasa et de Mukukanda : « Je viens à toi… aspirant à une plénitude de félicité, aspirant à l’extinction de moi-même, à mon absorption en toi. »

Dans le Golfe de Gênes :

  « Mais où donc est ton Dieu ? » me demandent les sages.
  Mais où donc est mon Dieu ? Dans toutes ces images,
      Dans ces ondes, dans ces nuages,
  Dans ces sons, ces parfums, ces silences des cieux,
  Dans ces ombres du soir qui des hauts lieux descendent,
  Et dans ces horizons sans bornes, qui s’étendent
  Plus haut que la pensée et plus loin que les yeux.

Ainsi, dans le Rig-Véda : « Ô Varuna, le vent, c’est ton souffle agitant les airs… En toi repose l’immensité de la terre et du ciel. Ô Varuna, tous les mondes sont en toi. Tes clartés heureuses voient se développer autour d’elles les belles formes du ciel et de la terre… »