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Impressions matinales :

  Les brises du matin se posent pour dormir…
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  La mer roule à ses bords la nuit dans chaque ride…

Impressions de midi :

 … À l’heure où les rayons sur les pentes s’étendent
  Comme un filet trempé ruisselant sur les prés
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Quand les tièdes réseaux des heures de midi,
  En vous enveloppant comme un manteau de soie, etc.

Impression nocturne :

  Les étoiles, ces fleurs que minuit fait éclore,
  Naissaient sous notre doigt dans les jardins des cieux

Mettez ici quelques centaines d’etc

Si j’entends bien (mais qui en est sûr ?) les jeunes poètes d’aujourd’hui, surtout ceux qu’on appelle les « symbolistes », il me semble que Lamartine doit leur plaire infiniment, et qu’il a souvent fait par instinct ce qu’ils veulent faire avec préméditation.

Ils se plaignent, si je ne me trompe, que, chez la plupart de nos poètes et même chez quelques-uns des plus grands, la poésie ressemble plus à un beau discours qu’à un chant ; ils se plaignent qu’elle soit plus éloquente que suggestive, qu’elle ait des reliefs trop nets et des contours trop arrêtés, et qu’enfin