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lui rappelle incontinent celui de Racine :

 Dans l’Orient désert quel devint mon ennui !

Il ne peut rencontrer la strophe du Lac :

 Assez de malheureux ici-bas vous implorent, etc…

sans éprouver le besoin de nous réciter, tout de suite après, la strophe de La Jeune Captive :

  Ô mort, tu peux attendre ; éloigne, éloigne-toi ;
  Va consoler les cœurs que la honte, l’effroi,
      Le pâle désespoir dévore, etc…

Il nous conte, à un endroit, que Lamartine, pour échapper à la mélancolie, s’était mis au travail manuel, au métier de menuisier et de tourneur : tout aussitôt, ce mot de « tourneur » lui rappelle le vers d’Horace : Et male tornatos, etc…. Une strophe du Chant d’amour sur les mouvements harmonieux d’une jeune femme entraîne la citation d’un distique de Tibulle. Ces deux vers de la Réponse à Némésis :

  J’ai gardé ses beaux pieds des atteintes trop rudes
  Dont la terre eût blessé leur tendre nudité,

amènent, au bas de la page, ce vers des Bucoliques :

 Ah ! cave ne teneras glacies secet aspera plantas ; 

et ainsi de suite.

Ces rapprochements ne servent à rien ; et de tous