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core hésitante, se trahissent une âme douce et chaude et un esprit ingénieux, je vous recommande particulièrement les Deux gendarmes. Cela n’est point parfait, assurément ; mais cela est simple, franc et tragique. Le tableau de ce duel au sabre, de ce duel à mort, dans une écurie close, derrière la croupe des lourds chevaux et sous la lumière fantastique d’une lanterne, n’est point d’une imagination médiocre. Il est triste que cette imagination soit éteinte ; il est triste que tout passe ; — et il est triste que nous ne puissions même pas concevoir un monde où rien ne passerait.



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