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pas, ou le désir de ressembler un peu plus aux « gens du monde » ?… Tout arrive, hélas !

Et peut-être aussi ces transformations que j’ai notées ou que je prévois sont-elles le triste effet des années autant que des déménagements…

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                                       Paris, 18 octobre.

… Toute réflexion faite, l’Exposition est encore plus belle par ces jours d’automne.

Sans doute la mélancolie des feuilles qui tombent et du ciel rouillé étonne d’abord un peu dans cette artificielle cité des fêtes, car il ne semble pas que ce qu’on va chercher au Champ-de-Mars, ce soit un endroit pour rêver et pour se réciter les vers de Lamartine :

  Salut, bois couronné d’un reste de verdure,
  Feuillages jaunissants sur les gazons épars !…

(On a soin d’ailleurs de ratisser chaque matin les feuilles mortes.) Mais je ne sais si, après tout, la somptueuse tristesse de l’automne ne fait pas, à la cité bleue, une parure plus harmonieuse que celle du frais printemps ou du flamboyant été.

Car voici que les architectures de faïence et de métal, moins neuves, ont un éclat moins cru. Les