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endormir. » Alors l’autre : « Monsieur le major, il faut garder ça pour ceux qui ne sont pas gradés. »

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                                       Paris, 23 juillet.

MA COUSINE,

Cela a commencé, il y a cinq ou six ans, par les bascules automatiques. On met deux sous dans une fente de tirelire, on monte sur une plaque de fonte, et une aiguille, qui, tourne dans un cadran, marque votre poids en kilogrammes.

Cela a continué par les dynamomètres automatiques. Même procédé. Les deux sous jetés dans le tronc, vous tirez une poignée, et une aiguille vous renseigne sur votre force musculaire. C’est comme qui dirait une « tête de Turc » scientifique.

Puis sont venus les électriseurs automatiques. On glisse ses deux sous, on saisit une poignée de métal, et l’on ressent aussitôt des secousses désagréables dans le poignet et dans l’avant-bras.

Puis les distributeurs automatiques. À l’origine, ils ne distribuaient guère que du chocolat. Mais ils ont été très perfectionnés dans ces derniers temps. À l’heure qu’il est, on obtient à volonté du sucre d’orge, des bonbons acidulés, de la parfumerie, des épingles, des pelotons de fil, du savon, du papier à cigarettes, etc.

Puis, les dioramas automatiques. On y voit des