Vous courez aux dernières pages pour voir tout de suite où en est ce pauvre garçon… et vous tombez d’abord sur ceci :
Est-ce bien sûr que je l’adore !
D’amers plaisirs m’ont perverti ;
J’ai peur de moi, j’ai tant menti…
Il ne faut pas me croire encore.
Vous songez là-dessus : « Eh ! là là, monsieur, qui vous dit qu’on soit si pressée de vous croire ?… D’ailleurs, on ne vous force pas, et l’on ne vous demande rien. » Vous tournez deux ou trois pages ; vous arrivez à une assez longue pièce datée du jour même où votre soupirant a su qu’il serait reçu chez vous, et vous lisez ces jolis petits vers octosyllabiques :
… Je sens partir l’immense joie
D’espérer et de demander ;
Et sur elle je m’apitoie,
En songeant qu’elle peut céder.
. . . . . . . . .
Nos victoires sont leurs défaites.
Sa chute proche l’amoindrit ;
Je pense aux choses imparfaites
De son corps et de son esprit.
. . . . . . . . .
Hélas ! je les connais d’avance.
Tous les mots qu’elle me dira.
. . . . . . . . .