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Et ça continue sur ce ton ! Nous apprenons que, fort heureusement, M. de Vogüé avait rapporté d’Orient le talisman d’Aladin, les paroles magiques qui font tomber les portes des harems et des palais enchantés, qu’à sa voix les dragons de la fable se sont évanouis en fumée, etc.

Quelle peut bien être cette maison, ma cousine ?

J’avais d’abord songé à la Revue des Deux-Mondes. Mais M. Rousse n’aurait jamais eu le mauvais goût de la comparer à un « sérail ». Au reste, il nous dit qu’elle ne s’ouvre qu’à de rares élus ; cela non plus ne saurait s’appliquer à la Revue des Deux-Mondes, car, s’il n’y a pas plus de trois mois qu’elle s’est avisée de l’existence de Loti et de Maupassant, et si elle ferme soigneusement sa porte à Alphonse Daudet, à Bourget et à France, elle l’a toujours ouverte à deux battants aux Tartempions qui avaient de l’assurance, de l’entregent, des opinions convenables, une position ou un parentage.

Vous voyez bien que ce n’est pas la Revue des Deux-Mondes.

Mais alors, encore une fois, quelle peut bien être cette maison mystérieuse que M. Rousse compare à un « harem » où, « de loin en loin », entre « furtivement un nouveau venu » et dont « la porte se referme en silence » ?…

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