et tranquille, qui se repose aujourd’hui, dans ses souvenirs, des odyssées scandinaves de sa jeunesse » ?
Réponse : M. Marinier.
Et quel est « le grand écrivain qui vit dans l’intimité des petits prophètes » ?
Réponse : M. Renan.
À vrai dire, « petits prophètes » ne répond à rien, et est mis là, j’en ai peur, uniquement pour faire avec « grand écrivain » une élégante antithèse.
Non, voyez-vous, pour les grâces et les gentillesses du discours, pour la noblesse des périphrases et pour la finesse capillaire des allusions, pour toute cette rhétorique à la Thomas, c’est encore M. Rousse qui a le pompon. Savourez-moi ceci (pour dire que M. de Vogüé, ayant épousé une Russe, a été amené à s’occuper beaucoup de la Russie dans ses livres) :
« Un hasard de chancellerie vous y a conduit (en Russie). Votre cœur y a fixé votre vie ; votre esprit y a suivi votre cœur. »
Hein ! est-ce « envoyé » ?
Encore une devinette, pour finir :
« Il y a dans Paris une docte et illustre maison, amie sévère des lettres, dont l’hospitalité prudente ne s’ouvre qu’à de rares élus. Il faut être déjà célèbre pour y venir chercher la célébrité. De loin en loin, un heureux hasard y laisse entrer furtivement un nouveau venu. Puis la porte se referme en silence :
Et tout rentre au sérail dans l’ordre accoutumé. »