un poème dont les trois cents vers sont typographiquement disposés de manière à reproduire la forme de la tour. Voici les premiers vers de ce poème métallurgique, ceux qui dessinent la lanterne :
EIFFEL, TITAN, EIFFEL
La nouvelle Babel,
Immense, audacieuse,
Superbe et gracieuse,
Qui monte au firmament,
Est notre étonnement !
Ô sublime merveille !
Belle tour sans pareille, etc.
Le ton se soutient. Voici quatre vers qui figurent sur un des côtés de la première plate-forme :
Ô France ! ô Révolution !
Vive, vive la République !
Et vive cette tour unique,
Orgueil de notre nation !
Mais pourquoi railler ? Il est évident que le brave homme qui a écrit cette poésie saugrenue et turriforme a été profondément et véhémentement ému par le colosse de fonte. Il y a vu le triomphe de la science, de 89, de la démocratie, la fin de la souf-