que dis-je ? elle tourbillonne autour de lui avec une rapidité si vertigineuse — et si aisée ; il la soutient, il la guide, dans un caprice de pas sans cesse rompus et entre-croisés, avec une si impeccable sûreté ; l’harmonie de leurs mouvements est si parfaite que, si vous espérez jamais voir une grâce plus précise unie à une force plus souple… inutile de chercher, vous ne trouverez pas.
Et, vraiment, cela purifie l’air, que souillent, à côté, les Zétulbés et les Sélikas.
Le quadrille même, dansé par notre étoile faubourienne et par son compagnon, a une gaieté, un entrain, une gentillesse pas très distinguée, mais si bon enfant ! Les jambes fines que moule la soie noire, dardées au plafond dans un enragé mouvement de balancier, parmi l’envolement neigeux des jupons, ont l’air si spirituelles et si contentes !
Les horreurs de la rue du Caire m’ont révélé la décence du cancan.
* * * * *
Et puis, elles sont parfois exquises, nos petites danseuses montmartroises.
Une d’elles a eu l’autre soir un bien beau cri de piété filiale.
— Dans quels termes es-tu maintenant avec Fuite-de-gaz ? lui demandait-on.
Elle qualifia durement son ancienne amie et ajouta :
— Elle a eu le toupet de faire écrire par un jour-