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LES LEGS DE L’EXPOSITION

PHILOSOPHIE DE LA DANSE

Les legs de l’Exposition ! Il y en a de sérieux et d’excellents ; il y en a de gais ; il y en a de fâcheux.

Je crois fermement qu’il faut mettre au nombre de ces derniers la danse du ventre.

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Car tous ces ventres algériens, tunisiens, égyptiens et marocains, ces ventres d’almées et d’odalisques, de Zoras et de Fatmas, qui déplaçaient en mesure leurs paquets d’entrailles à l’Esplanade et dans la rue du Caire, ces ventres nous sont restés. Même, ils se sont encore dévêtus et s’étalent plus effrontément. Il y a un établissement de plaisir, et des plus à la mode, où, sous un léger tricot de coton rose, ces ventres travaillent à deux doigts du nez des spectateurs, dont ils frôlent les binocles.

Ce n’est pas tout. Les Fatmas et les Zoras ont fait école. Les personnes légères de chez nous se sont