Page:Lemaître - Les Contemporains, sér5, 1898.djvu/118

Cette page n’a pas encore été corrigée

« On ignore ce que devint le général après son échauffourée. Il est impossible, faute de documents sérieux (car on n’a que ses proclamations, qui sont insignifiantes), de dire si Boulanger fut un ambitieux de haute intelligence et capable de grands desseins, ou s’il ne fut qu’un aventurier vulgaire, servi un moment par des circonstances exceptionnelles, et, finalement, inégal à sa fortune. »

      *       *       *       *       *

J’espère que l’on sentira plus de pitié que de raillerie dans ces faciles horoscopes. Car, à moins qu’il ne soit devenu un grand sage pour avoir vu les hommes de près ou qu’il n’ait été secouru par une heureuse frivolité de caractère, cet homme si rudement tombé, et de si haut, doit, à l’heure qu’il est, souffrir infiniment. Et volontiers je lui adresserais le mot de Sophocle : « Ô malheureux ! malheureux ! malheureux ! Je ne puis désormais te donner un autre nom ! »