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                                       3 avril.

Le général hésite.


                                       4 avril.

Il quitte Jersey.


                                       5 avril.

On perd sa trace.


                                       Cent ans plus tard.

On lit dans un manuel d’Histoire de France :

«… Ici se place un incident sans importance réelle, mais qui fit grand bruit, si l’on en croit les contemporains.

« Un certain général Boulanger sut profiter de l’état de malaise que les agitations stériles de la politique radicale avaient créé dans le pays. Il sut grouper les mécontentements, les appétits et les rancunes, et, à la tête d’un parti où figuraient ensemble des hommes de la Commune, des radicaux pressés d’arriver au pouvoir, des royalistes et des impérialistes, unis seulement pour la lutte et n’ayant en commun que des haines et des négations, il marcha à l’assaut du parlementarisme et put, un moment, aspirer à la dictature. La résistance énergique du cabinet Tirard-Constans et la sagesse du pays conjurèrent le danger, et les élections du 29 septembre 1889 marquèrent la fin du parti boulangiste.