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articles de journaux, et même de revues. En d’autres termes, nous sommes moins sincères, moins crédules, moins confiants que lui. Nous n’avons pas sa fraîcheur d’impressions. Et je suis bien sûr que l’abbé Roux, même après sa préface, vaut encore mieux, moralement, que les neuf dixièmes des hommes de lettres.

Mais c’est justement pour cela que son cas m’afflige. Corruptio optimi

Si, à coup sûr, sa candeur l’excuse, elle ne le justifie pas complètement, et elle lui rend plus dangereux le poison de la louange. Ne le louons donc plus et prions pour lui.

Pourvu qu’il n’aille pas maintenant, pris de repentir, faire ciseler dans le pied d’un ostensoir un ange foulant sous son talon les Nouvelles Pensées et leur préface, comme fit Fénelon pour ses Maximes des Saints !

Non, vraiment, ça n’en vaut pas la peine.