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Il nomme tous ceux qui ont parlé de lui. Il remercie tout le monde, depuis l’évêque de Tulle jusqu’à M. Champsaur. Il s’écrie : « Merci à mon évêque !… Merci à M. Paul Mariéton !… Merci à la Presse parisienne !… Merci à la noble Académie française !… » Et il cite la page de M. Camille Doucet qui le concerne.

C’est que ce moraliste a, en somme, plus d’innocente vanité que d’orgueil. Et cette vanité est bien d’un prêtre : elle implique des habitudes de respect. Vous avez tous connu de ces abbés lauréats, sensibles aux prix académiques et aux récompenses officielles ; enclins à respecter, en littérature comme ailleurs, les jugements qui se formulent par voie d’autorité ; d’un amour-propre littéraire à la fois très éveillé et très ingénu, et où se révèle un fond de docilité chrétienne, de soumission aux puissances constituées, car toutes, et même celles que signalent les palmes vertes, émanent en quelque sorte de Dieu lui-même. L’abbé Roux joint à ce bon sentiment le respect des journalistes. Il nous montre les certificats qu’ils lui ont délivrés. En réalité, il est bien humble, — et je me trompais tout à l’heure.

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C’est égal, je voudrais entendre la prière qu’il adresse à Dieu, de sa stalle de chanoine. J’imagine qu’il murmure entre deux antiennes :

— « Seigneur, si j’ai du génie, je sais que je vous le dois. Je m’ennuyais à Saint-Hilaire-le-Peyrou,