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tarde, plus une bouteille de Champagne à trois francs. Il monte, derrière la fille, au cinquième d’un petit hôtel garni de la rue Cujas, étroit comme un phare.

Description brève de la chambre. Il y a, sur la commode, des photographies de paysans endimanchés.

— C’est mes parents, dit-elle.

Elle fricote le boudin et la saucisse dans un petit poêlon sur une lampe à essence… Puis ils se mettent à table… Elle lui raconte son histoire (que vous devinez) ; elle s’attendrit en la racontant ; et ses larmes tombent sur le boudin…


M. FERDINAND FABRE.

MÉNIQUETTE PIGASSOU.

L’auteur nous confie que, dans son enfance, il aimait déjà toutes les femmes, comme il a continué de faire au grand séminaire de Montpellier.

Donc, le jeune Ferdinand a treize ans ; il apprend le latin chez son oncle l’abbé Fulcran, curé de Lignières-sur-Graveson ; celle qu’il aime, c’est Mlle Méniquette, une jolie personne de vingt ans, mi-paysanne et mi-bourgeoise, fille de M. Pigassou, maire de Lignières.

Il voit souvent Méniquette. Elle vient tous les