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  La statue idéale, elle dort en toi-même ;
  L’oeuvre d’art la plus haute est la vertu des forts.
 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  De ton âme l’ennui mortel faisait sa proie,
  Étant le châtiment de l’incessant désir ;
  Du fier renoncement de ton âme à la joie
  Goûte la joie austère et le sombre plaisir…

Je n’ai voulu que dégager, tant bien que mal, le fond et la substance même des vers de M. Jean Lahor. Ce fond est d’une qualité rare. L’Illusion est un fort beau livre, plein de tristesse et de sérénité. Il charme, il apaise, il fortifie. Après l’avoir relu, je le mets décidément à l’un des meilleurs endroits de ma bibliothèque, non loin de l’Imitation, des Pensées de Marc-Aurèle, de la Vie intérieure et des Épreuves de Sully-Prudhomme, — dans le coin des sages et des consolateurs.