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réduit à ceci : que la femme est fragile, qu’elle est contredisante, qu’elle est capricieuse, qu’elle aime les soldats, qu’elle aime les mauvais sujets. Enfin, quelques chansons, qui ne sont pas toutes les meilleures que Victor Hugo ait écrites.

Tout cela fait sept cordes (à la vérité, il serait difficile de les nommer avec précision ; il semble pourtant que les sept livres que nous venons de parcourir pourraient s’intituler : Humanité, Nature, Philosophie, Art, Foyer, Amour, Fantaisie). Mais, le poète ayant écrit :

…Et j’ajoute à ma lyre une corde d’airain,

il y a un huitième livre, tout de colère et d’indignation, dont voici à peu près le canevas : Rois, je ne suis qu’un passant, mais je vous dis que vous êtes infâmes. — Il ne fallait point détruire la Colonne parce que, ce qu’elle glorifiait en réalité, ce n’était point le despotisme, mais la gloire d’un peuple et la Révolution délivrant l’Europe. — Je flétris pareillement ceux qui ont tué les otages, et ceux qui ont massacré les soldats de la Commune. — Un tout petit roi m’a chassé de Belgique : je ne daigne pas m’en apercevoir. — Nous sommes vaincus, mais j’attends la revanche ; la France vaincra, parce qu’elle est Lumière. — Après la libération du territoire : Je ne me trouve pas délivré ; je ne le serai que lorsque nous aurons repris Metz et Strasbourg. —