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demi-droits honteux, mais se soumet toute à l’amour. On comprend dès lors que, pour une âme purement sensitive et aimante comme celle de M. Paul Verlaine, le catholicisme ait été un jour la seule religion possible, le refuge unique après des misères et des aventures où déjà sa raison avait pris l’habitude d’abdiquer.

Ô les douces choses que sa piété lui inspire !

     Écoutez la chanson bien douce
     Qui ne pleure que pour vous plaire.
     Elle est discrète, elle est légère :
     Un frisson d’eau sur de la mousse !…

     Elle dit, la voix reconnue,
     Que la bonté, c’est notre vie,
     Que de la haine et de l’envie
     Rien ne reste, la mort venue…

     Accueillez la voix qui persiste
     Dans son naïf épithalame.
     Allez, rien n’est meilleur â l’âme
     Que de faire une âme moins triste…
    . . . . . . . . . . . . . . . . . .
  Je ne me souviens plus que du mal que j’ai fait.

  Dans tous les mouvements bizarres de ma vie,
  De mes malheurs, selon le moment et le lieu,
  Des autres et de moi, de la route suivie,
  Je n’ai rien retenu que la bonté de Dieu.

Et sur la femme, auxiliatrice de Dieu, sur la femme qui console, apaise et purifie :