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Aramis. » Comme c’est bien cela ! On ne saurait mieux caractériser, n’est-ce pas ? l’auteur de Boule de suif et de Mademoiselle Fifi. Je lis dans un autre article : « Quand un homme a tenu une telle place dans l’art, quand il a exercé une si grande influence sur son temps… » De qui croyez-vous qu’il s’agisse ? Sans doute de Lamartine, de Victor Hugo ou de Balzac ? Point : il s’agit du chanteur Darcier. On ne saurait pousser plus loin que M. Wolff le sentiment des nuances.


Après le critique, voulez-vous l’homme ?

… Il y a bien longtemps qu’une polémique tapageuse (pour « bruyante ») avec Zola a été terminée (pour « s’est terminée ») par une bonne et sincère poignée de main. Les médiocres seuls cultivent le ressentiment éternel ; entre hommes intelligents on ne se brouille pas à jamais pour un coup d’épingle.

Mais si je me mets à citer, je ne m’arrêterai plus. Car ce chroniqueur sème les perles, sans s’en douter. Concluons. Ne pensez-vous pas qu’on appellerait assez justement M. Albert Wolff le Georges Ohnet de la chronique ? J’imagine, du reste, qu’il y a dans son fait plus de malice qu’il ne semble et qu’il sera le premier à sourire de mes innocentes remarques. Il faut qu’il en sourie ; car, s’il n’était pas un homme très fort, je songe avec tristesse à ce qu’il serait.