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CHRONIQUEURS PARISIENS


I

MM. ALBERT WOLFF ET ÉMILE BLAVET


On vient de rendre un tardif hommage au plus grand poète de ce siècle : c’est Lamartine que je veux dire. N’allez pas, à cette occasion, relire les Méditations ou les Harmonies ; car, ou vous n’y trouveriez aucun plaisir et vous me paraîtriez par là fort à plaindre, ou vous seriez à ce point repris par cette poésie toute divine, que presque rien ne vous intéresserait plus au monde, pas même les choses de Paris ni les chroniqueurs parisiens.

Je prends un étrange chemin pour vous parler d’eux ; mais croyez que j’y arriverai d’autant plus vite que j’en suis plus loin… Lamartine est la poésie même. Certaines strophes de lui vous emplissent pour des heures de musique et de rêve. Pourquoi celles-ci me reviennent-elles ?