HENRY RABUSSON[1]
M. Henry Rabusson nous dit de celui de ses personnages qu’il aime
peut-être le plus et où je pense qu’il a mis le plus de lui-même :
« Maxime avait contre lui d’être un homme du monde et de peindre des
hommes du monde — ce qui est pourtant plus intéressant que de peindre
des ivrognes. Un critique, ou quelque chose d’approchant, ne lui
avait-il pas déclaré net qu’il était impossible de s’intéresser à des
personnages qui étaient tous comtes ou marquis ? »
Ce quelque chose d’approchant d’un critique avait tort. Oui, les comtes et les marquis sont plus intéressants que les ivrognes ; et ils le sont autant que les gens du peuple ou de la bourgeoisie — pas plus, mais autant. Et nous aimons beaucoup les marquis et les comtes de M. Rabusson. Très jeune encore, je crois, il est déjà, après M. Octave Feuillet, celui de nos ro-
- ↑ Dans le monde ; Madame de Givré ; le Roman d’un fataliste ; l’Aventure de Mademoiselle de Saint-Alais ; l’Amie. (Calmann Lévy.)